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Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 10 Mars 2013, 09:36
par OMike
J'ai souvent entendu parler d'études d'impact de la pratique de la CO sur le milieu naturel, dont les conclusions sont plutôt positives pour l'orientation (notamment des études suédoises).

Est-ce que l'un d'entre vous possède une copie, des références, ... ?

Nous avons un cas d'implantation d'ESO dans lequel la mairie ne nous autorise que les chemins. Ce n'est pas un lieu aménagé mais un bois naturel au milieu de la ville. Ce qui les intéresse est la protection du sous-bois et donc le renouvellement de la forêt.

Une des idées pourrait de faire évoluer la position des piquets à l'exemple des jachères dans le cadre d'un contrat d'entretien.

Merci d'avance pour votre aide.

Re: Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 10 Mars 2013, 10:02
par simeric
Etant dans la même situation, nous sommes aussi très intéressés. Les responsables des sites sont souvent assez réticents avec des idées préconçues difficiles à faire évoluer.

Re: Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 10 Mars 2013, 11:19
par MickA
Par expérience, un PPO sur lequel va tourner les scolaires, même si tu bouges les poteaux tous les ans.... tu ne pourras pas empêcher de marquer le terrain avec des chemins qui vont en gros du point d'attaque (jamais bien loin d'un chemain) vers le poste, et ces chemins auront vraiment du mal à s'atténuer.

C'est beaucoup moins problématique en "vraie" forêt et "vraie" compet car généralement les circuits proposent plus de choix dans l'itinéraire, et surtout, ya pas photos entre 200 coureurs qui passent un dimanche par an dispatchés sur 5 circuits et 30 scolaires qui passent par le même chemin toutes les 2h.

Donc je ne pense pas qu'il faut jouer sur l'aspect "ça ne laissera aucune trace". Ca en laissera forcément... maintenant est-ce grave pour la forêt ? Je ne pense pas.

Re: Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 15 Mars 2013, 18:07
par RV44
Bonsoir,
Il y a plusieurs étude de de l'IOF (en anglais), que nous avons récupéré au club et que nous avons commencé à essayer de traduire, car comme vous et beaucoup de club, il faut réussir à expliquer l'impact de la CO.
Choses que j'essaye de faire, est une photo avant la course et une après la course....pas grand chose à voir. :lol:
A+

Re: Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 16 Mars 2013, 15:01
par Juzu
On peut trouver ces études à l'adresse suivante : http://orienteering.org/resources/environment/

Re: Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 18 Mars 2013, 18:14
par OMike
Merci Juzu.

J'ai peur que Micka est raison : en milieu urbain il y a aura un impact. Et alors ? Sauf que la mairie est difficile à convaincre.

Re: Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 27 Mars 2013, 17:15
par philou33
RV44 a écrit:Choses que j'essaye de faire, est une photo avant la course et une après la course....pas grand chose à voir. :lol:
A+


Que personne ne ressorte la photo de la pelouse du chateau de Sédiere, sinon la CO est morte !

Re: Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 12 Avril 2013, 19:39
par simeric
Quelqu'un aurait-il organisé (ou essayé d'organiser) dans un espace naturel sensible ?

Re: Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 12 Avril 2013, 19:42
par alain
on organise le raid d'Hostens dans un espace sensible (propriété du Conseil Général)
on a des interdictions... mais on s'adapte

l'an prochain on devrait organiser une régionale sur le site... j'ai une réunion la semaine prochaine avec le responsable nature
(piètinements des drosera... et tutti quanti)

Re: Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 13 Avril 2013, 08:51
par Bnco

Re: Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 13 Avril 2013, 09:14
par Maxx
Il y a un groupe de travail constitué au niveau du Ministère (et animé par le PRNSN) sur les incidences Natura 2000 car ce sont sur ces sites que les obligations sont croissantes pour les organisateurs (Natura 2000 étant une Directive Européenne).

En revanche, sur les ENS, c'est un outil national et les ENS sont majoritairement créés par les Conseils Généraux (qui percevaient jusqu'à l'an passé une Taxe spéciale, la TDENS, pour entretenir ces sites).

Certains CG ont fait le choix d'ouvrir ces sites au public, d'autres de les sanctuariser, d'autres d'encadrer fortement la pratique. La vérité d'un département ne sera donc pas celle du département d'à-côté, pour répondre à ta question ;)

Re: Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 13 Avril 2013, 11:18
par Eric_d_Orient_Alp
bien dit MAXX
ca depend aussi de l'ENS mais c'est vrai moins que le CG
par ex., j'ai l'impression que tous les ENBS du "38" ne peuvent voir passer aucune compétition

Re: Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 14 Avril 2013, 20:07
par marc46
Eric_d_Orient_Alp a écrit:bien dit MAXX
ca depend aussi de l'ENS mais c'est vrai moins que le CG
par ex., j'ai l'impression que tous les ENBS du "38" ne peuvent voir passer aucune compétition


Le 38 doit être l'objet d'attentions particulières de la FRAPNA, non ? Pas des rigolos a priori...

Re: Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 14 Avril 2013, 21:21
par Eric_d_Orient_Alp
marc46 a écrit:
Eric_d_Orient_Alp a écrit:bien dit MAXX
ca depend aussi de l'ENS mais c'est vrai moins que le CG
par ex., j'ai l'impression que tous les ENBS du "38" ne peuvent voir passer aucune compétition


Le 38 doit être l'objet d'attentions particulières de la FRAPNA, non ? Pas des rigolos a priori...

c'est pas faux

Re: Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 17 Avril 2013, 09:33
par sim
Les grosses courses ayant fait l'objet d'études d'incidence peuvent elles partager leurs dossiers d'évaluation pour que chacun puisse voir de quoi il en ressort?

Re: Impact de la pratique de la CO sur la nature

MessagePosté: 17 Avril 2013, 16:59
par LaurentA
Je fais 2h sur la CO dans le module "impact environnementaux" de la Licence Pro "Sport Nature de montagne" de l'université de Savoie.
Ma meilleurs source d'info a été en effet le site de l'IOF et les quelques articles qui ont traité du sujet.
je peux fournir à la Fédé mes notes et mon ppt pour qu'ils en fasse... ce qu'ils veulent pour tous.
En gros les études sont poussées, intéressantes, mais difficiles à réaliser tant les impacts sont limités.
Globalement il faut compter maximum 2,5 ans (en Scandinavie) pour qu'une trace disparaisse, mais ce qui est surtout intéressant c'est le taux de trace en question sur l'espace total cartographié qui en réalité est infime.
Le plus gros des impacts porte finalement sur la zone d'arrivée et le parking, ce qui n'est pas spécifique à la CO.
En forêt l'essence même de notre sport (oups, je pollue), la nature même de notre sport (ça va mieux), à savoir chacun son itinéraire, et les règles de traçage (sens, évitements, etc) et les outils de cartographie (zone interdites...) permettent de contrôler les risques dans des milieux bien connus.
On donne une mauvaise impression parce qu'on donne l'image de gens qui vont partout mais c'est justement ça notre atout : la dispersion vaut mieux que la concentration. Mon collègue qui parle des trails ou du Vtt aux étudiants peu en témoigner.

Par ailleurs une étude est en cours de réalisation sur l'O'Festival des WOC2011 avec une évaluation qualitative (impossible de faire du quantitatif tant les effets sont limités) des marques (et de leur évolution chaque année sur 3 ans) sur les postes et itinéraires les plus fréquentés par les 5000 coureurs.
En très gros les seules traces visibles d'une année à l'autre sont dans une clairière de myrtille et sur un flanc, avec un poste abordé en descente par les coureur, le jour de grosse pluie. Et paradoxalement se sont les zones humides qui ont cicatrisé le plus vite.
Bon, le terrain est très minéral, vous en savez quelque chose, il faudrait faire pareil en Corrèze ; mais c'est le seul suivi qui existe chez nous et avant d'avoir une course avec autant de coureurs...

Après si on parle de PPO, alors en effet, c'est autre chose... mais on touche ici l'équipement sportif et non plus l'événement.