Bruno a écrit:[...]Je m’interroge sur la responsabilité des participants. Les tenues vues dans la navette nous ramenant vers les tennis couverts montraient que beaucoup n'avaient pas pris en compte les informations météo et les conseils publiés sur le site du raid.
La grande surprise, c'est qu'il n'y a pas eu de surprise de la météo ! On savait qu'il allait faire froid, on savait qu'il pleuvrait, on savait qu'il y aurait du vent. Et pourtant peu de coureurs ont reconsidéré leur sac et son contenu. Il est clair que sur ce raid il fallait accepter de porter plus lourd et avoir suffisamment de change sec au bivouac. Combien ont accepté de changer de sac à dos pour quelque chose de plus sûr ?
Je pense qu'aucun des coureurs en hypothermie ne se serait mis dans cette situation si il avait du faire le raid en vraie autonomie, sans assistance.
Cette année c'était le froid, l'année dernière le chaud avec les coureurs déshydratés...
On a le sentiment que c'est à l'organisation d'être responsable pour 2000 personnes, ce qu'elle a fait très bien en évacuant.[...]
Finalement, la chance et e problème du raid Obivwak, c'est qu'il s'était développé comme une vitrine conviviale de la CO, avec des circuits familiaux.
Du coup, des néophytes viennent au raid pour la convivialité, en particulier au bivouac, bien souvent sans vouloir/pouvoir investir dans un matériel digne de ce nom.
Pour ce qui me concerne, j'en suis à ma 9ème édition : au début, j'ai fait avec ce que j'avais, puis progressivement, j'ai investi dans un bon sac, un bon duvet, une tente,...
Combien étaient dans cette même situation, venaient au raid pour la 1ère fois, sur les conseils d'amis l'ayant fait dans de bonnes conditions et ayant vanté (avec un "a" et non un "e"
) les bons cotés de cette épreuve de 2 jours, mais en ayant un matériel inadapté et sans mesurer les conséquences que ça pouvait avoir ?
Dans des CNPT (Consitions Normales de Pression et de Température), ça pouvait passer : on porte du lourd, on a un peu froid, on dort mal, mais baste, ça fait partie du jeu et on investira en conséquence l'année prochaine si on revient...
Mais là, quand j'ai vu des tentes simple toit sur le bivouac, c'était suicidaire de la part des coureurs, mais ils ne le savaient peut-être même pas...
De mon point de vue, il est nécessaire que l'organisation du raid tienne compte de cette population néophyte, tant en bivouac, qu'en CO et que l'organisation insiste "lourdement" auprès de cette population.
OK pour du matériel imposé, mais il faut "rabacher" le pourquoi de ce matériel et les risques encourrus (de ce point de vue, les tentes simples toits devraient être interdites et auraient dû/pu être contrôlée au départ).
Dans le même registre "le raid expliqué aux nouveaux venus", il faut expliqer quelques B-A-BA de la CO aux néophytes (dans les consignes de courses et sur le site obivwak par exemple) :
L'atelier carto et report des postes est très bien mais un orientateur habitué n'aurait pas eu de problèmes existentiels au poste 3 disparu des circuits E/F (il y avait bien le prébalisage et les confétis), mais là, les néophytes sont restés bloqués par la situation, continuant à chercher en vain ce qu'ils ne pouvaient trouver.
Quelles consignes si leposte n'est pas là, où que le boitier est défectueux ?
De même, avec les puces SI, il y a des choses qui devraient être expliquées simplement quelque part :
- en course, si vous pointez 1, 2, 4, vous pouvez corriger votre erreur en pointant la 3 puis à nouveau la 4
- en course, si vous pointez un poste supplémentaire d'une autre circuit ce n'est pas disqualifiant à partir du moment où tous les postes de votre circuit ont été pointés dans le bon ordre.
- et comme dit plus haut, si vous vous appercevez qu'il vous manque un poste après l'arrivée, trop tard, vous êtes PM, inutile de refaire une partie de la course.
Mettez vous dans la peau d'un nouveau venu, et vous verrez que tout ne coule pas de source...
Et si j'avais su tout cela en 2007, je n'aurais pas été PM au 13ème poste (sur 15), après 2 jours de calvaire (enfin, surtout la nuit et le 2ème jour) : on a oublié le 13 et on s'en est rendu compte après avoir pointé la 14. Pensant que notre erreur ne pouvait pas être récupérée, nous avons poursuivi la mort dans l'âme, sans revenir sur nos pas et faire la séquence correctement.