20100 a écrit:valentin5007 a écrit:Ou pour résoudre les grains de sables que sont les spectateurs dans une machine olympiques, on rase les forets sombres pour des hangars et des labyrinthes totalement artificiels (les plus poétiques, se contenteront de chasser les habitants d'une ville)...le lobby de la manivelle et de la rubalise est trop puissant
Justement, autant je ne suis pas partisan d'intégrer la CO aux JO (et surtout je trouve ça stupide de dépenser argent énergie alors que la CO n'est pas du tout prête), autant je ne comprends pas le non-développement de la CO en gymnase ou dans un stade.
C'est pour moi la seule porte d'entrée à l'olympisme et un moyen "simple" de faire de la CO visible et spectaculaire.
Un gymnase, un terrain artificiel,1 qualification en individuel, des phases finales en face à face sur 2 parcours identiques en parallèle, la carte sur grand écran, l'affichage des splits en direct à chaque poste, des effets de lumières pour indiquer l'avancée des coureurs, le public dans les tribunes qui surplombent le terrain, etc...
Et personnellement, je trouve les Indoor-O très sympas à courir.
Je serais assez curieux que tu développes les raisons pour lesquelles tu penses que le CO n'est pas prête à participer aux JO.
fofoco a écrit:valentin5007 a écrit:Pour l'exemple du biathlon, est ce que l'olympisme a eu une influence sur la popularité (très récente) de la pratique ?
Les JO ne sont peut être pas la garantie d'une large popularité même si ils mettent un coup de projecteur sur ta discipline tous les 4 ans. Par contre pour le développement et le financement de la pratique c'est un levier incontestable. Le biathlon est mixte aux JO depuis 1992 à Alberville.
Depuis 1992 la pratique n'a pas arrêté de se développer et bénéficie d'un financement du fait d'être olympique. Aujourd'hui la FFS et les comité doivent avoir une quarantaine de salariés entraîneurs, techniciens... Pour une pratique qui n'existe pas en dehors de la compétition de bon niveau...
Par ailleurs une vingtaine d'athlètes vivent de leur pratique pendant leur carrière...
Alors certes aujourd'hui la pratique passe dans une autre dimension avec la diffusion télé gratuite. On assiste à la première génération dont les meilleurs vont pouvoir vivre de leur carrière de Biathlon.
Le biathlon est loin de 10 000 licenciés! Même si sportivement la discipline est plus homogène que la CO au niveau national.
Si à titre personnel l'intégration aux JO n'est pas un enjeu qui me mobilise, je comprends que pour la fédération et le haut niveau ce soit un enjeu de taille.
Je partage complètement cet avis. Sans les JO, le biathlon n'existerait pas, ou en tout cas, pas autrement que super entrainement pour douaniers frontaliers.
On voit bien le coté spectaculaire de ce sport (et certaines compétences me semblent assez proches de la CO) bien mis en avant par les retransmissions aux JO.
Cela a permis l'éclosion de champions, de faire venir des sponsors, et d'améliorer la visibilité et très certainement, d'augmenter le nombre de pratiquants (il n'y a qu'à voir les scolaires sur le stade de Corrençon, hiver comme été).
Alors, de mon coté, même si des choses doivent être améliorées, même si la bonne formule doit être trouvée, je crois fortement aux JO comme vecteur de développement de notre sport.
Et je suis persuadé que si la candidature est retenue et qu'il y a des champions à la clé, des jeunes (et des moins jeunes) viendront à la CO.
Et quand je dis "bonne formule", je crois aussi qu'il ne faut pas être sectaire ou fervent défenseur des formules que nous connaissons ou pratiquons aujourd'hui.
Par exemple : combien pensaient, en leur temps, que les formules de raid Orientation (Obiwak pour le nommer) seraient un vecteur de développement ?
Je suis venu à la CO par là, personne dans mon entourage ne pratiquant ce sport confidentiel.
D'autres y sont venus aussi par là. Donc ce vecteur de développement a marché et marche encore.
Vu le format et les exigences des JO, il semble effectivement nécessaire de trouver une formule spectaculaire et offrant des duels "mano a mano" (comme peut l'être le ski cross, ou la nage en eau libre, qui offrent des duels contre le chrono, mais aussi entre les personnes).
Je crois à des formules mass start en milieu urbain/forestier ou à des formules orient'show comme en a parlé 20100.
Et, derrière, à nous (Fédé, ligues, CD, clubs, bénévoles et amoureux de ce sport), de "manager" ces retombées et de faire découvrir les autres aspects et les autres formats de ce sport.
Je suis finalement assez atterré de voir autant d'avis négatifs, ou "format LD ou rien".